Il aurait pu être luthier ou horloger. Mais c’est en observant son grand-père, menuisier en sièges, qu’il décide de suivre le chemin familial : CAP, Brevet puis Diplôme des Métiers d’Art en restauration de mobilier ancien. L’ébéniste débute sa vie professionnelle par la fabrication de mobilier de luxe pour l’aéronautique, une école de la rigueur qu’il met au service de ses réalisations, mêlant harmonieusement assemblages traditionnels et lignes contemporaines : « Bien concevoir un meuble, c’est d’abord réaliser le bon dessin, pour donner une belle ligne, penser les bons assemblages. C’est allier la rigueur d’esprit et du geste. 

C’est avoir le coup d’outil juste, le souci de la précision… et la patience », résume-t-il. 

Pour parvenir à cette subtile alchimie, l’ébéniste avoue beaucoup de travail, croisant souvent les savoir-faire, n’hésitant pas à « faire et refaire pour progresser », sans jamais se départir de ce qui l’anime : la quête du beau, de l’utile et de l’ergonomie. « Le beau est présent à tous les stades de notre métier. Il est dans le choix du bois, le dessin qui signe la création, les couleurs qui s’harmonisent, les formes qui s’assemblent… c’est assez mathématique au final », constate l’artisan. 

Musicien par ailleurs, il aime relever les défis où « sous la simplicité apparente se cache la complexité 
de la technique ».